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Résumé





 










 










Décembre 2020


 










Pax ex scientia splendeat










    


    










 


Revue pluridisciplinaire


de l’Université de Goma


 










Volume X, N° 2, 2020


 






 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 






Revue pluridisciplinaire


de l’Université de Goma


 










    


    










Décembre 2020


 










Volume X, N° 2, 2020


 






 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 





Annales de l’UNIGOM


Secrétariat - Université de Goma (UNIGOM)


Campus Universitaire du Lac (3ème Niveau)


Avenue du Lac, Commune de Goma, Nord-Kivu, RD Congo.


 


Tél. +243990856641- +243815131483- +243970382557


Site web : www.unigom.ac.cd;


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E-mail : annales@unigom.ac.cd; annalesunigom@gmail.com


 


Imprimé         : ISSN 2411-6033


En ligne         : ISSN 2412-8473


N° de dépôt légal


Bibliothèque Nationale du Congo 


DB 3.01612-57398


 



  1. P. 204 GOMA – RDC


277 GISENYI- RWANDA


 


©


 


Imprimée par DINA Printer Services 


Contacts : +243 998824917-+243899377917


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Vérification des traductions en Anglais : Ass. Jacques Mukule


 


 


Le contenu des Annales de l’Unigom est protégé conformément aux dispositions de l’Ordonnance-loi n° 86-033 du 05 avril 1986 portant Protection des droits d’auteurs et des droits voisins (in : J.O.Z., numéro spécial, avril 1986, p. 33).


 


© Presses Universitaires de Goma (PUGO)


Décembre 2020






 


 


 










 







 


 


Sommaire


Editorial ……………………………………………………………………………….. p. v


Société


La « balkanisation » de la RDC dans les messages des Évêques Catholiques de la CENCO : un leitmotiv en mal de démonstration


Par Nyirindekwe Innocent……………………………………………………... pp. 165 à 179


Enseignement


Beyond catchphrases on vehicles in some cities of the Democratic Republic of the Congo Par Habasikiyake Kakule and Ntiryuca Manihiro Charles…..………...…..….. pp. 183 à 198


Recourse to critical thinking and problem solving approach for circumventing the difficulties encountered by ESP teachers in the Goma Engineering colleges


Par Jacques Kambere Mukule…..………...………………………..………….. pp. 199 à 219


Economie


Confinement et dépistage de la population face à la covid-19. Leçons des expériences européennes pour l’Afrique


Par Bobo B. Kabungu…..………...……………………………...…………….. pp. 223 à 243


 


Effets de la politique monétaire sur le taux de change en RD Congo par l’algorithme de représentation d’Engel et Granger


Par Twaibu Hemedi Christopher et Assumani Amani……………………….…. pp. 245 à 262


 


Facteurs à la base de l’instabilité externe de la monnaie en République Démocratique du Congo de 2000 à 2018


Par Faray Makonga Fabrice et Fataki Donatien Alexandre………………………pp. 263 à 281


 


Aide publique au développement et pauvreté en République Démocratique du Congo 


Par Mbambu Mughole Christelle……………………….………………………pp. 283 à 308


 


Investissement public et investissement privé en RD Congo : relation de substitution ou de complémentarité


Par Twaibu Hemedi Christopher et Bahati Sadiki Julie……………………..…pp. 309 à 327


 


 


 


Santé


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques de l’infection à Helicobacter pylori.


Par Freddy Bwira…..………...……………………………...…………….. pp. 331 à 342


 


Evaluation de la satisfaction des usagers des services d’une structure sanitaire soutenue par ULB-coopération. Cas spécifique du Centre de santé Afia Katindo dans la ZS urbaine de Goma


Par Rurahoze Habarurama Vincent……………………………...…………….. pp. 343 à 354


 


Les facteurs de risque liés à la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Cas spécifique du centre de santé de référence Sake Afia


Par Rurahoze Habarurama Vincent……………………………...…………….. pp. 355 à 365


 


 


           


 


 


 


COMITE SCIENTIFIQUE


 



  • Pr Munyanga Mukungo Sylvain

  • Pr Tsongo Kibendelwa

  • Pr Bibola Kalombo

  • Pr Bitwe Mihanda

  • Pr Gafundu Deo

  • Pr Gakuru Semacumu

  • Pr Gonzalve Gisamonyo

  • Pr Habasikiyake Kakule

  • Pr Habiyaremye Muhashy

  • Pr Hategekimana Luanda

  • Pr Innocent Nyirindekwe

  • Pr Iyeli Katamu

  • Pr Jacques Letakamba Paluku

  • Pr Juste Yamoneka Wasso

  • Pr Kanyambiriri Nkuba

  • Pr Kavundja Maneno

  • Pr Kisangani Endanda

  • Pr Kitaganya Sebatwa

  • Pr Lundimu Tugirimana

  • Pr Maniraguha Balibutsa

  • Pr Mbokani Kambale

  • Pr Morisho Nene

  • Pr Musabimana Ngayabarenzi

  • Pr Mwendapole Kanyamuhanda

  • Pr Ndabereye Nzita

  • Pr Niyonsaba Sebigunda Edson

  • Pr Nzabandora Ndimubanzi

  • Pr Otemikongo Mandefu

  • Pr Paul Senzira Nahayo

  • Pr Phidias Ahadi Senge

  • Pr Sikumbili Virikumutima

  • Pr Sylvestre Ruremesha Kinyata


 






COMITE DE REDACTION : 


Directeur de Publications 






-        Pr  Jacques Letakamba Paluku






Directeur Exécutif






-        CT  Eric Katusele Bayongi






Secrétaire de rédaction






-        CT J.M. Baudouin Kivikwamo Kimbulimbuli






 






 


 


                       


 


 


 


 


 


 





 


 






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Editorial


La recherche résistant aux obstacles


Et si on devait se retrouver sous la menace perpétuelle de la Covid-19 ? Et si cette pandémie ne faisait qu’annoncer quelque chose d’encore plus incontrôlable[1] ? L’humain est, et a été, de tout temps menacé par des forces qui lui échappent et, même, par celles que lui-même produit. Il n’est pas étonnant que Francis Bacon et René Descartes aient cherché les voies par lesquelles l’homme devrait maîtriser la nature, se rendre maître de celle-ci pour échapper à son emprise[2]. La science a été considérée comme l’un des moyens, peut-être, le plus efficace d’entre eux, pour y parvenir. Le chercheur congolais, en général et celui de du Nord-Kivu en particulier, n’est pas du reste. Toutefois, sa quête pour la connaissance de son environnement est émaillée de beaucoup de difficultés.


Déjà, s’il faut prendre le cadre dans lequel ces chercheurs travaillent, il y aurait beaucoup à dire sur les imperfections de l’Etat qui se bat lui-même dans un contexte de postmodernité[3] ou encore de néo-colonialisme. Combien de fois l’Etat congolais n’a-t-il pas été interpellé pour plus d’interventions dans le domaine de la recherche scientifique ? Le budget de la RDC, en matière de recherche scientifique laisse à désirer. L’on se doute même que le peu qui est alloué à ce secteur parvient aux responsables des centres de recherche ou des Universités et Instituts Supérieurs. Un contre-argument serait que le pays est miné par beaucoup de problèmes contradictoires à résoudre au même moment, au point qu’il faudrait mettre sur pied une liste des priorités, parmi lesquelles la recherche scientifique n’apparaîtrait pas encore jusque-là en bonne position.


Ensuite, les difficultés économiques sont un obstacle que les chercheurs congolais tentent de surmonter. Entre la recherche du comment « nouer les deux bouts du mois » (expression fréquente sur les lèvres de certains d’entre eux) et celle de la production d’un travail scientifique, le choix est clair. Certains d’entre eux tombent facilement dans une instrumentalisation de la recherche, surtout pour espérer décrocher un grade supérieur. Et






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certaines revues ne leur facilitent pas la tâche non plus en exigeant des frais de publication qui placeraient tout homme moyen devant un dilemme. Les autorités académiques, en particulier le Recteur Sylvain Munyanga ne cesse, pour sa part, d’interpeller les chercheurs pour qu’ils mettent sur pied des projets de recherche « banquables ». Ceci apparaît comme une voie de sortie possible de cette difficulté économique. Serait-ce alors pour dire que si les chercheurs n’arrivent pas à surmonter le problème financier, une part de leur responsabilité doit être reconnue ?


Enfin, mais pas pour dire que c’est tout ce qu’il y a à mentionner comme obstacle, le contexte social où baigne le chercheur du Nord-Kivu donne matière à réflexion. L’observation de la société congolaise dans ces dix dernières années a montré des avancées positives mais aussi d’autres qui sont négatives. Si l’on peut affirmer aujourd’hui que la liberté d’expression s’est de plus en plus libérée, il est aussi vrai d’affirmer que les antivaleurs ont bousculé les vraies valeurs jusqu’à prendre parfois le dessus. Certaines actions sont orientées vers la recherche du gain quel que soit le moyen employé et même si quelques valeurs peuvent en sortir meurtries. Le discours du marché a tellement pris de l’ampleur que tout semble être évaluable en argent. L’on serait tenté de soupçonner toute action comme orientée vers la recherche du gain, du profit. Le pasteur, l’enseignant, le chercheur, l’homme politique… sont soupçonnés de vouloir s’enrichir par les actions qu’ils mènent au point que trouver encore un homme ou une femme de valeur devient un miracle ou une anomalie. Certains chercheurs portent encore la critique quand ils désertent le milieu de la recherche pour s’orienter vers la politique, comme si l’idéal du philosophe-roi de Platon ne méritait pas d’être essayé[4]. La critique repose souvent sur le fait que l’enseignement ne paie pas (ou plus) mais la politique semble payer. Loin de nous l’idée d’être radical sur ce point puisque même à Sodome il ne manqua pas une seule âme juste qui empêcha Dieu de détruire la cité, ou encore à Ninive ceux qui avaient écouté la voix de Jonas ne manquèrent pas de se convertir en apaisant la colère de Dieu. Des hommes et des femmes de bonne foi existent mais l’impression qui est donnée est que leur nombre se rétrécit.


Somme toute, les chercheurs qui ont travaillé sur des articles publiés dans cette revue échappent-ils à tout ce qui vient d’être décris, y compris ce qui ne l’a pas été ? Si nous ne pouvons préjuger de leur pensée, la bonne foi étant toujours présumée chez les juristes[5], tout au moins leur courage est à louer[6]. D’ailleurs, certains d’entre eux ne sont pas de nouveau-nés de la recherche. En effet, les professeurs Innocent Nyirindekwe, Habasikiake Kakule et Bobo Kabungu ont nourri cette revue de plusieurs articles depuis quelques années. Ils ont choisi cette fois-ci de nous entretenir, respectivement, sur la balkanisation, l’usage des






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expressions populaires (slogans) et sur l’adaptation des mesures de lutte contre la pandémie de la Covid-19. A ceux-ci s’ajoutent d’autres auteurs habitués déjà à la revue tel que Freddy Bwira parlant de l’infection à Helicobacter pylori. Au-delà, il y a lieu d’ajouter l’intérêt que des chercheurs économistes ont porté sur les effets de la politique monétaire sur le taux de change ; l’investissement public et investissement privé ; les facteurs à la base de l’instabilité externe de la monnaie ; l’aide publique au développement et pauvreté. Des sujets qui intéressent vraisemblablement la République Démocratique du Congo et qui ont été développés respectivement par Twaibu Hemedi Christopher et Assumani Amani ; Faray Makonga Fabrice et Fataki Donatien Alexandre ainsi que Mbambu Mughole Christelle.


Du fait que des sujets divers sont exploités dans cette revue, le lecteur n’y manquera pas son compte. Ainsi des thèmes liés à la santé sont exploités comme celui de Mr Freddy Bwira mais également ceux de Mr Vincent Rurahoze sur les facteurs liés à la transmission du VIH de la mère à l’enfant ou encore le problème de la satisfaction des usagers des services d’une structure sanitaire ; des thèmes liés à l’économie, déjà cités sont exploités ; des thèmes liés à l’enseignement de l’anglais sont proposés par le Prof. Habasikiake Kakule déjà cité tout comme par Mr Jacques Mukule sur la pensée critique et l’approche de résolution des problèmes.


L’on sait voir que ces chercheurs ont fait de leur possible pour dépasser les obstacles pré-rappelés de sorte que les lecteurs de diverses disciplines y trouvent de la matière. Tout ce qui nous reste à dire est que nous souhaitons qu’aucun chercheur ne tombe dans les antivaleurs en écrivant uniquement pour obtenir une promotion en grade. Une question était souvent posée par l’ancien Recteur de l’Université de Goma : « Eric, depuis que vous êtes chef de travaux, combien d’articles avez-vous publiés ? Eric, depuis que vous êtes chef de travaux, votre dernier article date de quand ? ». Des questions interpellantes que certains trouveraient dénigrantes mais qui restent interpellantes. L’on ne saurait critiquer le système dans lequel on vit sans chercher soi-même à dépasser les antivaleurs.


CT Eric Katusele Bayongi


Directeur Exécutif


 


[1]           Comme le gaz méthane qui a été annoncé ces derniers temps, s’échappant de la terre sur la route Sake – Goma ce 26 janvier 2021.


[2]        Dany-Robert Dufour, Le délire occidental et ses effets actuels dans la vie quotidienne : travail, loisir, amour, Les liens qui libèrent, pp. 13-23.


[3]        Ivon Mingashang, « Essai de réflexion théorique sur les enjeux et perspectives inhérents à la crise du modèle étatique westphalien au tournant de la postmodernité », in Ivon Mingashang (dir.), La responsabilité du juriste face aux manifestations de la crise dans la société contemporaine. Un regard croisé autour de la pratique du droit par le Professeur Auguste Mampuya, Bruxelles, Bruylant, 2018, pp. 97-147.


[4]           Michel Villey, La formation de la pensée juridique moderne, Paris, PUF, 2003, pp. 73-77


[5]        Art. 650 du décret du 30 juillet 1888 portant contrats ou obligations conventionnelles.


[6]        Jacques Letakamba, « Un confinement aux allures d’un séminaire de recherche », Annales de l’Unigom, Vol. X, numéro 1, 2020, p. v.


 

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Rubrique
Editorial